Progresser Ensemble dans la Voie du Judo

« Le judo représente le chemin qui mène à la meilleure utilisation de l’énergie physique et mentale. Par l’entraînement aux techniques d’attaque et de défense du judo, le pratiquant nourrit sa force physique et mentale, et graduellement s’approprie l’essence du Judo. Par conséquent, la discipline du Judo doit être utilisée comme un moyen de perfection, et ainsi faire une contribution positive à la société.»  

Jigoro Kano

Fondateur du Judo

Jigoro Kano – Fondateur du Judo  

Kano2Jigoro Kano naquit le 28 octobre 1860. Etudiant, il s’intéressa de près à la culture occidentale et suivit de brillantes études à la faculté des sciences politiques et des lettres de Tokyo. Professionnellement, il fut éducateur et occupa des postes de haut fonctionnaire, notamment en tant que directeur de l’éducation au ministère japonais ou doyen d’université. Il fut aussi le premier membre asiatique du comité international olympique, représentant du Japon à la
plupart des jeux olympiques entre 1912 et 1936.

Etant de nature fluette, pour résister aux brimades de ses camarades physiquement plus forts que lui, il commença par s’essayer à l’athlétisme, au tennis, au baseball mais il n’y trouva pas ce qu’il recherchait. Il fonda quand même le premier club de baseball du Japon.

Il commença à étudier le ju-jitsu en 1877. Très appliqué, persévérant et soucieux de technique, il maîtrisa rapidement plusieurs styles de ju-jitsu. Puis, Kano désira adapter le ju-jitsu à l’ère moderne, notamment en développant les principes de déséquilibre et en retirant tous les mouvements dangereux.

C’est en 1882 qu’il fonde le Kodokan, littéralement « école pour étude de la voie », dans un temple bouddhiste à Tokyo. Il renomme sa discipline de Ju-Jutsu (technique/art de la souplesse) à Ju-do (Voie de la souplesse), et fonde ainsi le premier budo (art martial) moderne dont l’objectif n’est plus de combattre mais d’élever l’homme en développant les deux principes fondateur du judo, la prospérité mutuelle et la recherche de l’efficacité maximum.

Le terme « souplesse » est à prendre au sens de « non-résistance » ou « adaptation ». Le principe est de ne pas chercher à résister à l’adversaire mais à céder afin d’utiliser sa force pour soi. Ce principe aurait été inspiré par l’observation de la végétation sous la neige, en constatant que « c’est en pliant que la souple branche de saule se débarrasse de l’adversaire hivernal dont le poids brise les branches rigides ».

Jigoro Kano mourut le 4 mai 1938 d’une pneumonie sur le bateau qui le ramenait du Caire où il séjournait en tant que membre du CIO.

Jigoro Kano fut le seul détenteur du grade de 11e dan. Le 12e dan lui fut décerné à titre posthume.

Les principes et valeurs fondamentales

Jita Kyôei :

Prospérité mutuelle et harmonie pour soi et les autres. En d’autres termes, l’efficacité passe par les autres.

La présence du partenaire, du groupe sont nécessaires et bénéfiques à la progression de chacun. En judo, les progrès individuels passent par l’entraide et les concessions mutuelles. Jita Kyôei est une prise de conscience. Ce principe est tout simplement la clé de voûte en judo.

Sei Ryoku Zen Yo :

Le second principe est la recherche du meilleur emploi des énergies physiques et mentales. Intégrant le premier principe et le dépassant, il invite à appliquer la solution la plus pertinente à tout problème :

Agir juste, au bon moment, avec un parfait contrôle de l’énergie employée, utiliser la force et les intentions du partenaire contre lui-même. Sei Ryoku Zen Yo est un idéal. Lorsque ce principe est compris, il peut être appliqué à toutes les phases de la vie et permet de mener une vie « haute et rationnelle »

De l’importance du salut 

Salut à genoux et debout

On distingue le salut debout, ou Ritsurei, et le salut à genoux, ou Zarei dans la position dite Seiza.

Salut en entrant dans le Dojo

Par ce salut, le pratiquant signifie qu’il entre dans un espace régi par des règles différentes de celle de l’extérieur.

Salut en ligne

Au début du cours,tous les judokas saluent en direction du Kamiza ( Mur d’honneur ) afin de rendre hommage aux anciens.

Durant ce salut, les judokas pratiquent pour quelques instants le Mukuso, moment de concentration. Il doit permettre en début de leçon de se concentrer sur la leçon à venir et laisser les problèmes du quotidien derrière soi et, en fin de leçon, de se remémorer l’étude passée et de faire le calme intérieurement.

Salut au partenaire

Il permet de montrer du respect au partenaire et le remercier pour le travail qu’il nous a permis de réaliser.

Salut de fin du cours

Permet de remercier ses partenaires ainsi que les enseignants.

De l’importance des Katas

Définition

De l’importance des Katas : Ce sont des formes pré-arrangées permettant de transmettre les principes et l’esprit fondamental du Judo.

Les katas sont la source, la référence, le lien entre les générations de pratiquants. Garant de la tradition, ces Katas sont essentiels pour une bonne compréhension du Judo.

Le pratiquant doit s’appliquer à développer dans les katas les principes fondamentaux sur lesquels le judo est fondé : Jita Kyoei (entraide et prospérité mutuelle) et Seiryoku Zenyo (le meilleur usage de l’énergie).

 

Les huit katas classiques du Kodokan:

  • Nage-no-kata, la forme des projections
  • Katame no kata, la forme des contrôles
  • Kime no kata, la forme des décisions
  • Kōdōkan goshin jutsu, la forme moderne de défense
  • Ju no kata, la forme de la souplesse
  • Itsutsu no kata, la forme des cinq principes
  • Koshiki no kata, la forme antique
  • Seiryoku zenyō kokumin taiiku no kata, la forme pour le développement physique selon le principe du meilleur usage de l’énergie.

 

L’esprit du lieu – Disposition du Dojo